Réaction aux déclarations de Mr Chapon sur l'élection à la présidence de la C.C.U

Publié le par Uzes en mouvement

Nous avons découvert sans surprise, tant la chose était prévisible, la réaction de Jean-Luc Chapon à son éviction de la présidence de la Communauté de communes de l’Uzège.

 

S’il a su, une fois encore, à l’occasion des élections municipales, abuser les électeurs uzétiens sur sa capacité à faire ce qu’il dit et dire ce qu’il va faire, il n’en a pas été de même au sein de la CCU. En effet, cette communauté de communes s’était surtout caractérisée par son immobilisme et son incurie. Nombreux étaient les élus qui considéraient que réduire le fonctionnement d’un Etablissement public de coopération intercommunale au simple versement d’indemnités relevait de l’imposture et  de la mauvaise pratique.

 

Le « Seigneur » d’Uzès a toujours postulé que l’Uzège et sa communauté, étaient chasses gardées. Il y pouvait prétendre exercer ses droits de haute et basse justice. Sa défaite,  pourtant annoncée avec le basculement en sa défaveur d’un certain nombre de villages, lui est apparue comme insupportable, à telle enseigne qu’il envisage dorénavant, au mépris du droit et des gens, de la quitter.

 

-         Vous n’avez pas voté pour moi ? Je quitte la CCU !

 

-         Vous n’avez pas voté pour moi ? Vous n’aurez pas de piscine communautaire puisque je vendrais les terrains nécessaires à sa construction au prix fort !

 

-         Vous n’avez pas voté pour moi ?  Pas de salle de spectacle, pas de crèche !

 

-         Vous n’avez pas voté pour moi ? Pas de cofinancement de la Communauté de Communes, pas de financement « Pays », pas de financement du Conseil Régional ou du Conseil Général ! Vous n’aurez rien parce que les élus ont été méchants !

 

Ce serait drôle si ce n’était pas pitoyable. Nous ne sommes pas des billes que l’on s’échange dans un préau d’école et nous n’entendons pas être mis au piquet.

 

Quitter la CCU par dépit est une incongruité. L’impossibilité juridique de la quitter au profit d’un autre EPCI, faute de continuité territoriale, ne semble pas arrêter notre édile. L’aigreur est mauvaise conseillère.

 

Quel est en réalité l’enjeu ? Aujourd’hui les territoires sont des territoires de projet. Autrement dit, la question est de savoir ce que nous sommes en capacité de proposer à nos concitoyens d’utile car la politique ce n’est finalement pas autre chose qu’être utile à la collectivité.

 

En quoi Jean-Luc Chapon était utile à l’Uzège ? La réponse est cinglante : en rien. Fermez le ban !

 

A l’avoir trop oublié, à avoir confondu communauté et sinécure, à avoir confondu service public et rente de situation, le maire d’Uzès a joué à l’arroseur arrosé et il n’est pire sanction que celle de ses pairs.

 

En politique comme en toute chose, il y a une morale. Gageons que celle-ci aura un goût amer car elle augure d’autres déceptions pour le Maire d’Uzès et d’autres victoires pour qui veut faire de la politique au service des gens.

Publié dans la politique du maire

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